Premières plongées
- Auteur CF(H) Philippe BEAUCHESNE
- Publié dans Livres
- Permalink
Officier de Marine ayant commandé plusieurs sous-marins nucléaires avant de devenir responsable de la construction de sous-marins nucléaires d’attaque, François Guichard s’est intéressé à l’origine de la conception des premiers sous-marins dans la deuxième partie de 19è siècle.
L’histoire romancée de l’invention du « Plongeur » est centrée sur trois personnages historiques: deux marins, l’amiral Siméon Bourgeois et le lieutenant de vaisseau Camille Doré, ainsi que l’ingénieur de l’armement polytechnicien Charles Brun. Les deux derniers étaient originaires de la région de Rochefort, où les intuitions initiales des deux officiers de Marine, pour une propulsion et un équilibrage du submersible par air comprimé, ont été concrétisées.
L’auteur relate l’élaboration des premiers plans, les nombreux tâtonnements des concepteurs et le détail de la construction du Plongeur dans l’arsenal de Rochefort. Les essais en bassin, puis à la mer, sont ensuite décrits avec grande précision. En parallèle, nous suivons les essais et les avatars de deux petits sous-marins, l’Alligator pour la Marine de l’Union des Etats américains du Nord et le Pioneer pour celle des confédérés sudistes. Les exposés et analyses techniques s’avèrent passionnants, tandis que le support romanesque permet de mieux connaitre la vie quotidienne des Français pendant le Second Empire et d’aborder un aspect maritime de la guerre de Sécession.
Cet ouvrage, bien écrit, est remarquable par sa documentation et ses explications scientifiques et nautiques. Afin de permettre une meilleure vulgarisation et compréhension par tous les lecteurs, nous regrettons cependant l’absence de croquis, pour illustrer les innovations les plus techniques dans la construction du Plongeur, et de plans pour mieux situer le port de Rochefort à cette époque et la zone des essais du submersible.
CF(H) Philippe BEAUCHESNE
02/01/2022
PREMIERES PLONGEES
Vingt milles nautiques sous la mer
François Guichard
Editions Vérone
Voir également le recension de Jean-Benoît HERON