Maritimes est une longue nouvelle. C’est le récit d’un vieil homme, habitant une île de la Méditerranée qui dépend d’un pays où s’était installée autrefois une dictature. On avait alors vu débarquer un inconnu, Benjamin, qui s’installa dans une maison en ruine sur un promontoire. Il fut accueilli sans mot dire par les iliens et devint peu à peu comme l’un des leurs.

L’île est loin du monde, isolée ; des légendes prétendent qu’elle est protégée par des divinités marines. Les autorités du continent ne pouvaient contraindre ses habitants qui se moquaient de leurs initiatives pour leur imposer leurs lois.

Sur l’île, se trouvait une jeune fille – peut-être une descendante des divinités marines – elle rencontra Benjamin, ils s’aimèrent, ils étaient sur le point de se marier.  La brutalité des hommes, la vengeance de la dictature furent plus fortes que cet amour.

Le récit est écrit dans un style tout en distance, tout en tristesse, celle du narrateur et de ses amis qui n’ont pu résister à une force qui les dépassait. A l’aune du narrateur, on aime cette île qui pourrait être un paradis. Les pages laissent toutefois entrevoir que la tragédie sera inéluctable.

Les thèmes classiques de l’isolement, de l’amour tragédie, de la cruauté et de la vengeance sur lesquels flotte une forme de fatalité, s’entremêlent dans ce court récit dont la lecture est aisée.

LV(H) Bruno LEUBA
14/09/2021

Maritimes
Sylvie Tanette
Grasset