Les aventures de Gilles Belmonte Tome 3 – Le pirate de l’Indien


Ce livre est le tome 3 des aventures de Gilles Belmonte après « Pour les trois couleurs », et « Le trésor des Américains » (Prix Marine BZ 2018).

Dans l’Indien – l’Océan Indien – les glorieuses campagnes du Bailli de Suffren « que sus mar coumando » sont encore bien proches et celles du contre-amiral de Sercey viennent à peine de se terminer. Des pirates, implantés dans l’ile de Monfia, contrôlent les accès au canal du Mozambique et, partant, rançonnent les flux commerciaux qui alimentent l’île de France et celle de La Réunion.

Voilà qui n’est pas du goût des autorités de Paris. L’idée se fait jour d’y envoyer le capitaine de frégate Gilles Belmonte et sa fidèle Egalité, frégate de 18 de la République pour y mettre bon ordre.

Le seul problème, c’est que l’un comme l’autre sont prisonniers, qui au Pays de Galles, qui à Portsmouth.

Leur exfiltration, menée de main de maître (voire de patte de tigresse…), est suivie, vent arrière, d’une série d’épisodes haletants où Fabien Clauw déploie ses talents de scénariste et de metteur en scène, dans des tableaux hauts en couleurs.

Dans l’un des premiers de ceux-ci, très évocateur pour un marin, Gilles Belmonte, devant passer en conseil de guerre, arrive à bord de l’Invincible -110 canons- en rade de Brest, pour s’y voir accueilli par les hourras redoublés de l’équipage, qui couvrent fifres et tambours.

Sur sa route, il va croiser ensuite – voire se heurter à – bien des personnages, réels ou imaginaires. La liste en est longue, que l’on verrait, avec bonheur illustrée par un Gustave Alaux. Y figure, en particulier, un certain Robert Surcouf, jamais opposé à un peu de castagne.

Après maints retournements de situations et maints combats, sur mer comme sur terre – ces derniers particulièrement éprouvants, tant il est vrai que « fatigue de biffin fait du tort au marin » – l’Egalité retrouvera-t-elle, avec bonheur, le vent de l’Atlantique, pour y tirer des bords jusqu’au Cap Horn, avant de remonter vers les atterrages de Brest ?

Au terme de cette campagne meurtrière, les membres de son équipage auront-ils fait leur trou dans la salée ou reverront-ils Recouvrance ?

Et Bonaparte, qui, tout comme Camille – la jolie tigresse – n’a pas perdu de vue Gilles Belmonte, aura-t-il des projets pour lui ?

« Hisse le grand foc, tout est payé ! » 

CF(H) Jean-Paul BILLOT
Président, comité du prix littéraire de l’ACORAM

Le pirate de l’Indien
Fabien Clauw
Paulsen

Voir aussi la recension de Muriel JOYEUX

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