On se rappelle tous de cette nuit d’octobre 2011 où Florence Arthaud  est tombée de son bateau en pleine mer, sans gilet de sauvetage. La navigatrice avait alors été sauvée par miracle grâce à un téléphone portable étanche qu’elle avait sur elle. Pendant les longues heures d’attente, la navigatrice a vu défiler sa vie.
Elle livre dans ce livre les sentiments, les pensées et les souvenirs qui l’ont accompagnée alors qu’elle se noyait en pleine mer.

Florence Arthaud décrit d’abord l’angoisse de cette nuit terrible. « Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau », raconte-t-elle. Elle évoque également la mort de Jean-Marie, ce frère tant chéri, qui s’est suicidé en 2001.

La navigatrice parle aussi beaucoup d’amour : sa fille d’abord vers qui vont régulièrement ses pensées. Puis elle évoque aussi avec une pointe de nostalgie ses amours : de son  premier amour à 18 ans pour un marin qui lui propose de but en blanc de traverser l’Atlantique avec lui et puis tous les autres, les amours d’un soir, éphémères, fidèles ou infidèles. Mais elle le clame : aucun homme ne l’a comblée autant que l’océan. « La vie de couple ne m’a jamais fait rêver », écrit-elle, « j’aime trop ma liberté. »

Enfin, la « petite fiancée de l’Atlantique » évoque son monde, celui de la mer et des marins : Moitessier, Colas, Caradec, Tabarly et quelques autres. Des noms, des courses, des émotions… une vie d’aventures et de passions pour une femme hors norme, personnalité charismatique, première et unique femme vainqueur de la course transocéanique de la Route du Rhum en solitaire en 1990.

Pour résumer : l’alternance entre le récit de son accident et les flash-back sur sa vie est bien rythmée. Le style est efficace.  Ce livre se lit ainsi très facilement, 2 ou 3 heures suffisent pour en arriver à bout.

LV (R) Christelle DUPUY
04/07/2016

« Cette nuit la mer est noire»
Florence Arthaud
Editions Arthaud
16 euros