Deux ans et demi après la parution du premier volume, les éditions Glénat publient le livre II de Les Filles des Marins Perdus et, comme pour le tome précédent, c’est un enchantement. Teresa Radice poursuit le récit captivant des aventures des filles de la maison de passe pour gens de qualité du port de Plymouth. Comme dans le premier tome, le découpage en deux chapitres a l’avantage de mettre plus particulièrement l’accent sur l’une ou l’autre des filles, tout en permettant l’imbrication des diverses intrigues. On retrouvera avec plaisir les personnages, navires et lieux du livre I, et même certains déjà croisés dans Le Port des Marins Perdus. Et l’on suivra avec passion les menées sournoises des espions français qui sont bien décidés à saboter la mission secrète du Last Chance, navire de la Compagnie britannique des Indes orientales. Heureusement, ce dernier tome se suffit parfaitement à lui-même et peut être apprécié sans avoir lu le premier livre.

Le récit est superbement servi par les magnifiques dessins de Stefano Turconi dont le talent s’affirme livre après livre. La finesse du dessin, l’expressivité des personnages, la fidélité des uniformes et des costumes, le rendu des paysages, l’exactitude des gréements ou des attelages, la maîtrise de la couleur sont tout simplement époustouflants.

Le volume se termine par quatre pages plus didactiques présentant divers costumes et uniformes. On se permettra juste de sourire discrètement en lisant en dernière page que Napoléon « avait lui-même servi sous le grade de caporal » (sic) dans l’artillerie. Aimable confusion avec son surnom de « petit caporal », que ses soldats lui avaient affectueusement décerné

LV(H) Dominique RENIE
18/03/2023

Les Filles des Marins Perdus
(Le Ragazze del Pillar)
Tome II

Teresa Radice (scénariste)
Stefano Turconi (illustration)
Traduit de l’italien par Laurent Laget
Editions Glénat

Voir également la recension du CF(H) Alain M. BRIERE et du CC(R) Jean-Pascal DANNAUD