La houle s’en allait au levant

Un titre qui tangue, une couverture joliment coloriée et le prestige d’un vice-amiral ancien directeur de l’École de guerre et écrivain de Marine de surcroît, promettaient un passionnant roman d’aventures à l’énigme bien ficelée avec la traque périlleuse de dangereux trafiquants mitigés terroristes.

Mais la traversée de l’Atlantique à bord d’une goélette est sans histoires, les escales sans folklore et le fameux trafic sans surprise, virant finalement à l’œuvre de bienfaisance ! Heureusement il reste l’amour ! celui platonique avec la belle propriétaire du voilier, celui émouvant consacré à la jeune épouse disparue et celui passionnant de la mer, de ses grandeurs et de ses vicissitudes.

Le roman est écrit à la première personne et l’auteur mêle à l’histoire, l’évocation de sa riche carrière d’officier de marine, les différentes missions auxquelles il a participé et les endroits du monde où il a fait le baroud.

La restitution est plaisante, Loïc Finaz ne s’interdit pas des interludes poétiques, les enrichissant d’appels à Baudelaire, à Rimbaud, ou à des écrivains de la mer moins connus mais toujours talentueux tels Alvaro Mutis, Louis Brauquier et les autres ….

Roman inclassable où le désir se nourrit d’absences, de regrets, de la violence des rencontres difficiles, du souvenir moins pur que la réalité et, toujours, de la peur d’avoir perdu l’amour.

(Hivernage – Louis Brauquier – publié en 1978 à titre posthume)

CF(H) Alain M. BRIERE
12/08/2021

Loïc Finaz
La houle s’en allait au levant
Equateurs, mai 2021

Voir également la recension du CC(R) Jean-Pascal DANNAUD et du CF(H) Jean-Marie CHOFFEL

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