Les filles des marins perdus
- Auteur CF(H) Alain M BRIERE
- Publié dans Bandes-dessinées
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Cette BD, série dérivée du Port des Marins Perdus, est un régal de lecture. Ses auteurs, couple à la ville, usent de leur complicité pour nous entraîner allègrement dans des aventures qui naissent ou se croisent dans cette sympathique maison close à l’enseigne El Pillar, dans la ville portuaire de Plymouth, au tout début du XIXème siècle. Le décor est planté.
Un certain Yasser Allali commandant le Last Chance, trois-mâts barque de belle allure, se voit confier par l’Amirauté une mission secrète dont nous n’en saurons pas plus. Tane, un géant maori et manchot de surcroît, se fait embaucher comme factotum par la tenancière Amy, jolie ronde créole.
Il devient le protecteur de ces dames et particulièrement de la frêle June. Jeremy, timide savant dont le père scientifique et ami de Tane a été assassiné sur le Cormoran, s’amourache de la belle Lizzie qui va le déniaiser et l’aider dans sa révélation d’un énorme secret dont il a hérité.
Bien évidemment, tout ne se passe pas sans problèmes : le capitaine Allali aura du mal à rejoindre son bord, Tane, victime d’une coterie fera un séjour en forteresse, June prendra des risques en abordant le Cormoran, Jérémy sera jalousé par son cousin, des personnages douteux débarqueront nuitamment et gageons que le prochain paragraphe dans la suite à venir s’intitulera Tess la brune, nouvelle recrue du bobinard El Pillar.
Dialogues coquins servis par des illustrations épatantes avec mises en scènes du plus bel effet et qui fleurent bon tantôt le chanvre et le goudron des tavernes un peu louches sur le port, tantôt les froufrous glamour de ces demoiselles au salon.
On abhorre ces rustres marins un peu macho, on s’enivre du parfum un peu rance des douairières scandaleusement riches et démesurément seules dans leurs manoirs plus ‘british’ que nature et on applaudit volontiers aux amours légères des filles du bordel chic.
Du bel ouvrage, vivement la suite !
CF(H) Alain M. BRIERE
05/11/2020
Les filles des marins perdus
Teresa Radice et Stefano Turconi
Glénat
Voir également la recension du LV(H) Dominique RENIE