Ce petit ouvrage de vulgarisation rédigé, en français et en anglais, vient fort à propos remettre en avant un de nos plus illustres marins découvreurs : Jules Dumont d’Urville.

De sa terre natale, située en Normandie (1790), à sa tragique disparition près de Meudon (1842), il n’a cessé d’écumer les mers et océans au profit de la science, de son roi, de son pays. Esprit brillant dans une époque où il est de bon ton d’en avoir, il sait intéresser et souvent trouver les bons appuis, en dépit d’un caractère assez entier, pas toujours facile à suivre. Bon navigateur, relativement bon mari, remarquable naturaliste, il n’a de cesse de montrer à ces contemporains que les limites de la connaissance sont faites pour être en permanence repoussées. La Vénus de Milo, la découverte des navires de l’expédition de La Pérouse, du chemin le plus rapide pour rallier l’Australie, l’affirmation de la souveraineté française en Antarctique, sublime hommage à celle qui tout au long de sa vie lui fut dévouée, Adèle, marquent sa vie et en font à jamais un marin d’exception.

Le Suffren, Le Ville de Paris, La Chevrette, La Coquille transformée le moment venu en Astrolabe (deuxième du nom), La Zélée, ont croisé son chemin pour le meilleur et le pire. Membre fondateur de la société de géographie nationale, il côtoie Cuvier, de Laplace, Arago, Saint Hilaire, Humboldt, et suscite leur admiration.

Destin flamboyant mais destin foudroyé, il fait partie de ceux qui incarnent bien cette première moitié de ce dix-neuvième siècle, si prometteur mais aussi si destructeur.

CF(R) Stéphane BOIVIN
21/03/2020

Dumont D’Urville
François BELLEC,
Tallandier

Voir également la recension de la CC(R.C.) Martine MICHEL-DEBERGHES

Bonus : Podcast de l’interview de l’Amiral Bellec par Jose Manuel Lamarque pour Chronique Littorale sur France Inter