Nul ne met en doute les risques que comporte la navigation maritime, à ces risques bien réels, l’imaginaire populaire n’a pas manqué de rajouter dans des temps anciens des constructions fantasmées destinées à mieux souligner la malignité des océans.

Alain Cabantous et Gilbert Buti, sans négliger pour autant la part d’hallucinations et de fantasme, nous proposent une analyse raisonnée du phénomène. Prendre la mer relève toujours d’un choix ou d’une nécessité. Quelle que soit le type de navigation pratiqué, le risque y est toujours présent, seules sa nature ou son intensité varient en fonction de facteurs différents, les conditions météorologiques, les rencontres fâcheuses, que nos auteurs analysent.

Ce risque omniprésent, les marins ont toujours souhaité le réduire que ce soit d’abord par la prière puis par la mise en place et l’organisation du sauvetage. Si le terme lui – même ne fut admis par l’Académie qu’en 1835, dès l’époque romaine, l’Etat, les différentes collectivités s’en soucièrent et rivalisèrent d’imagination pour mettre en place et perfectionner les moyens. A l’époque contemporaine, les progrès de la technique vont permettre des avancées importantes pour le sauvetage en mer.

Nos auteurs mettent l’accent enfin sur l’importance apportée au cours des siècles par la sécurisation de la navigation elle – même, qu’il s’agisse du développement de systèmes de surveillance, de la protection du littoral lui – même, de la mise en œuvre de moyens d’intervention, de la recherche d’une gouvernance internationale des mers et des océans.

CV(H) François-Emmanuel BREZET
31/07/2018

De Charybde en Scylla,
Risques, périls et fortunes de mer du XVI e siècle à nos jours.
Alain Cabantous, Gilbert Buti
Belin