Ce petit livre de 120 pages, publié dans la collection Mystères de guerre chez Economica vous intéressera à plus d’un titre.

D’abord, son jeune auteur est un Officier de réserve, Acoramien, qui marche – avec son style propre et son approche personnelle – sur les traces du Commandant François-Emmanuel Brézet.

Puis, sa forme très synthétique et concise en rend la lecture facile, même pour l’amateur pressé.

Sur le fond, l’auteur décrit dans les trois premiers chapitres la bataille de l’Atlantique dont les différentes péripéties sont très bien exposées. Puis dans les chapitres suivants il expose les considérations d’ordre stratégique qui ont conduit la Kriegsmarine à devoir livrer cette bataille dans de telles conditions.

A partir de là, l’auteur se livre à des analyses passionnantes qui ne manqueront pas d’alimenter des discussions enflammées entre experts. Nous découvrons, sans pouvoir conclure, la complexité des relations interpersonnelles entre Raeder, Donitz et Hitler.  Il y là, souhaitons-le matière à approfondissement, car l’histoire maritime de la deuxième guerre mondiale n’est pas encore entièrement écrite.

Le dernier chapitre est surprenant, voire un peu dérangeant, pour les non-initiés aux méthodes historiques modernes.  Il s’agit de l’approche que l’on nomme « uchronie », c’est-à-dire l’exposé d’une Histoire non réalisée. D’origine anglo-saxonne (l’auteur réside et enseigne au Canada). Elle répond à la question « Supposons que » ou « What if ?».

Mais ceci est, en fait, une autre histoire ! Une histoire alternative, un jeu de l’esprit.

CF(H) Luc BRENAC
3/04/2018

Le III° Reich pouvait-il gagner la bataille de l’Atlantique ?
EV1(R) Boris Laurent
Economica, décembre 2017