Dunkerque fut la première grande bataille de la seconde guerre mondiale, elle opposa français, britanniques et allemands. Près de 200 000 combattants du corps expéditionnaire britannique et 140 000 français, coincés entre la Wehrmacht et la mer du Nord, furent évacués au cours de l’opération Dynamo, avant que les allemands n’investissent la ville.

Le beau film de Christopher Nolan sorti en juillet, illustre cette bataille vécue du côté des combattants britanniques. Jacques Duquesne, lui, raconte dans son livre le vécu des civils français, habitants de Dunkerque. Comme les britanniques sur les plages, ils ne comprennent pas ce qui se passe et n’ont pas d’information, seuls les bruits les plus fantaisistes circulent. Mais il faut bien vivre et se mettre à l’abri des bombes et des obus.

Jacques Duquesne avait 10 ans à cette époque et habitait le centre-ville, il en a conservé les images perçues par un enfant de cet âge, images qu’il a par la suite consolidées en consultant de nombreux ouvrages relatant les évènements

Son analyse de la conduite de la guerre par les autorités françaises est assez négative : « on voulait gagner la guerre sans la faire ». Médiocrité de l’information, incertitude du renseignement, légèreté de l’interprétation conduisent à l’indécision et aux atermoiements. Les armées françaises de terre et de l’air sont sous équipées de matériel moderne et la pensée stratégique se réfère à celle de 1918, car nous avions gagné la première guerre mondiale.

Pour que le panorama de cette bataille de Dunkerque soit complet, il reste à en écrire le troisième volet:le vécu des combattants français, ceux qui faisaient face aux allemands pour protéger les opérations d’embarquement et qui ne succombèrent qu’après des heures de combats héroïques.

CV(H) Gérald BONNIER
11/09/2017

Dunkerque 1940.
Une tragédie française.
Jacques Duquesne
Flammarion